Jonas Fred MAKITA favorable à la convention d’affermage E2C-SENELEC
Dans une interview exclusive accordée à CG SMART, Jonas Fred MAKITA a pris position en faveur de la convention d’affermage signée entre la Société Nationale d’Électricité du Sénégal (SENELEC) et la société Énergie Électrique du Congo (E2C). Cette prise de parole intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué depuis le 16 avril dernier par le dépôt d’une plainte du cabinet Africo Finances and Advisory, laquelle s’inscrit dans la même dynamique contestataire que celle initiée par les syndicats du personnel d’E2C. Face à ces contestations, les réactions se multiplient, et Jonas Fred MAKITA apporte un éclairage personnel déterminé sur cette affaire cruciale pour le secteur énergétique congolais.
Selon MAKITA, la SENELEC, en tant que contractante, s’engage à gérer le service public de l’électricité « à ses risques et périls », ce qui implique une obligation stricte de bonne gestion afin d’éviter toute perte ou dysfonctionnement. Il rappelle que la création d’E2C, qui a succédé à la défunte Société Nationale d’Électricité (SNE) en raison de ses contre-performances flagrantes, ouvrait dès l’origine une porte à la mise en place d’une convention d’affermage. En effet, les statuts d’E2C précisaient explicitement que l’État congolais n’assumerait la gestion du secteur qu’à titre transitoire, laissant ainsi la possibilité d’une délégation à un opérateur plus compétent.
Jonas Fred MAKITA dénonce par ailleurs la méconnaissance manifeste du cadre légal par les syndicalistes d’E2C, qui s’opposent à ce transfert de gestion. Il réfute également l’argument selon lequel la création de la société SOCELEC, intervenue après la signature de la convention entre E2C et SENELEC, constituerait un vice de procédure. Cette accusation, portée dans la plainte pour escroquerie déposée par Africo Finances and Advisory, est selon lui infondée et ne repose sur aucun fondement juridique solide.
Par ailleurs, MAKITA critique vivement la prise de position d’un député ayant exprimé son inquiétude quant à une possible augmentation du prix du kilowattheure sous la gestion SOCELEC-SENELEC. Il qualifie cette intervention de « distraction » et d’« agitation inutile », rappelant que le décret n°2017-247 du 17 juillet 2017, qui régit les modalités de délégation de gestion du service public de l’électricité, stipulerait clairement que la fixation des tarifs relève exclusivement de la responsabilité de l’État. Ainsi, aucune hausse tarifaire ne pourrait être décidée unilatéralement par un tiers, notamment par la SENELEC-SOCELEC.
Pour Jonas Fred MAKITA, il est temps de tourner la page sur les échecs répétés qui ont marqué la gestion de la fourniture électrique au Congo. Après des années de dysfonctionnements et de contre-performances, il estime que confier la gestion du secteur à des mains étrangères, certes, mais compétentes, est une nécessité impérieuse. Cette délégation, loin d’être une abdication, représente au contraire une opportunité d’apporter les améliorations tant attendues par les usagers et les consommateurs congolais. Selon lui, il s’agit d’un choix pragmatique, fondé sur la volonté d’assurer un service public efficace, fiable et durable, au bénéfice de toute la nation.
Dans un contexte où les débats s’enflamment, la voix de Jonas Fred MAKITA apporte une perspective constructive, invitant à dépasser les oppositions stériles pour se concentrer sur l’essentiel : garantir à la population congolaise un accès stable et performant à l’électricité, condition sine qua non du développement économique et social du pays.



