Quand les bidons deviennent les boucs émissaires de la pénurie de carburant à Brazzaville
En pleine crise de pénurie de carburant à Brazzaville, les responsables des stations-service ont pris une décision scandaleuse : interdire la vente de carburant dans des bidons et jerricans. Seuls les véhicules sont désormais accueillis aux pompes, une mesure qui frôle l’absurde et qui témoigne d’une incompréhension totale des réalités vécues par les usagers. Cette décision, loin d’être une solution, est une provocation inacceptable qui montre à quel point ces décideurs sont déconnectés des besoins fondamentaux de la population.
Que faire lorsque des véhicules lourds sont immobilisés par une panne sèche ? Comment ravitailler des groupes électrogènes fixes qui soutiennent des entreprises en détresse ? En interdisant l’utilisation des bidons, ces responsables ne font que punir ceux qui souffrent déjà des conséquences d’une gestion chaotique et d’une corruption rampant dans le secteur pétrolier. Cette mesure ne fait que renforcer le sentiment d’abandon et d’injustice parmi les citoyens.
Il est temps de dénoncer cette incapacité à gérer une crise qui n’est pas le fait des consommateurs, mais bien celui d’un système défaillant. La prolifération du marché noir de carburant est le résultat direct d’une gouvernance laxiste et d’une impunité qui règnent en maître. Plutôt que de s’attaquer aux véritables responsables de cette situation, on choisit de cibler les usagers, victimes d’un système qui échoue à les protéger.
Cette décision est un affront inacceptable. Les décideurs doivent comprendre qu’en punissant les consommateurs, ils aggravent la crise au lieu de la résoudre. Une réforme urgente et profonde est nécessaire pour rétablir la confiance et mettre fin à cette spirale infernale. Les citoyens méritent mieux qu’un traitement aussi méprisant et déconnecté des réalités du terrain.
