Baisse globale de la faim dans le monde avec une accentuation en Afrique et Asie de l’ouest
Le dernier rapport des Nations Unies sur la sécurité alimentaire révèle une légère amélioration de la faim au niveau mondial en 2024, mais souligne des disparités inquiétantes, avec une hausse marquée dans certaines régions vulnérables.
En 2024, 8,2% de la population mondiale, soit environ 673 millions de personnes, ont souffert de la faim, une baisse par rapport à 2023. Toutefois, ce recul est loin d’être homogène : tandis que l’Asie du Sud et l’Amérique latine affichent des progrès notables, l’Afrique et l’Asie de l’Ouest restent durement touchées. Plus de 20% de la population africaine (307 millions) et 12,7% de l’Asie de l’Ouest (39 millions) vivent une faim persistante liée à des crises prolongées.
Le rapport pointe également une insécurité alimentaire affectant 2,3 milliards de personnes dans le monde, soit 28% de la population, un record alarmant. L’inflation des prix des denrées, amplifiée par la pandémie, la guerre en Ukraine et des événements climatiques extrêmes, a exacerbé la situation, particulièrement dans les pays à faible revenu où l’inflation alimentaire peut atteindre 30%.
Sur le front de la nutrition infantile, des avancées sont observées : retard de croissance en baisse et hausse de l’allaitement maternel exclusif. Cependant, l’obésité adulte et l’anémie chez les femmes ont augmenté, soulignant la complexité des défis nutritionnels mondiaux.
Les institutions recommandent des mesures ciblées : protection sociale renforcée, politiques monétaires claires, et investissements dans l’agriculture durable. L’appel commun des experts insiste sur la nécessité d’agir d’urgence, notamment pour protéger les populations les plus vulnérables.
En somme, si la faim recule globalement, l’ombre des crises régionales persistantes et l’inflation alimentaire rappellent que l’objectif zéro faim à l’horizon 2030 reste un défi majeur. La collaboration et l’innovation sont plus que jamais indispensables.







